Son mari "l’énervait" : l’épouse sort les griffes

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dreamman
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Son mari "l’énervait" : l’épouse sort les griffes

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Les hommes aussi peuvent être victimes de violences conjugales. Ainsi ce quinquagénaire lyonnais aux prises avec son épouse thaïlandaise.

Dara (1), 32 ans, s’avance, le buste droit, dans le box des comparutions immédiates. Longue chevelure, visage impassible. Son mari, la cinquantaine, allure de cadre, est assis à quelques mètres, impeccable dans son costume cravate.

Ces deux-là, à l’apparence si lisse, se déchirent pourtant depuis deux ans. C’est simple, soupire le quinquagénaire, « depuis le lendemain du mariage ». Dara, il est allé la chercher en Thaïlande après une longue correspondance. Dara voudrait son époux tout à elle. Or Dominique travaille. De plus en plus jalouse, possessive et violente au fil des jours, la jeune Thaïlandaise ne cesse de l’appeler au bureau et exige qu’il branche la caméra. Le réveille en pleine nuit persuadée qu’« il a une autre femme ». Et puis en septembre et novembre, elle sort les griffes. Et le poing. Deux directs dans l’œil de Dominique. Et balance un couteau. Pour ces deux crises de violence, elle est condamnée à 3 mois de prison.

Le 3 janvier, Dara passe « en phase obscure », comme le dit Dominique. La justice lui avait interdit de revenir chez lui mais elle n’avait pas vraiment le choix. « Elle a crocheté la serrure, s’est couchée sur le paillasson et menaçait de tout casser sur le palier si je ne lui ouvrais pas ! ».

Voilà Dara qui hurle dans le salon, jette le téléphone portable de son époux par terre, arrache les fils de la box Internet, lui plante ses ongles dans les bras. Une furie. Le mari réussit à se réfugier chez ses voisins. Le 1er février, il la conduit au commissariat. « Je me sens harcelé et menacé », explique-t-il au président du tribunal. Sa dame voit un psychiatre tous les quinze jours. Mais lui « n’en peut plus de cet amour hors-norme » qui casse tout chez lui. Elle opine et lâche : « Il m’énerve quand il ne me répond pas ».

« La même peine qu’un homme !»
La procureur n’est pas tendre avec Dara : « Elle doit être jugée de la même manière qu’un homme ! » et réclame 4 mois de prison avec incarcération.

« Il faut replacer cette affaire dans son contexte, souligne Me Marie Houppe pour la défense. Ce couple bancal ne communique qu’en anglais. Cette femme est dans une situation de dépendance totale. Elle ne parle pas français, est seule et sans ressources. »

Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet et a envoyé Dara en prison.

Source: http://www.leprogres.fr/rhone-69-editio ... mmentaires

(1) Prénom d’emprunt
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