AirAsia : « Nous n'avons même pas regardé du côté de Boeing »

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dreamman
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AirAsia : « Nous n'avons même pas regardé du côté de Boeing »

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Les livraisons de vos 200 A320 NEO s'étaleront jusqu'en 2026. Quelle taille aura AirAsia à cette date ?

Cela dépendra du nombre de pays sur lesquels nous aurons pu nous implanter. Mais nous pensons pouvoir atteindre une flotte de 500 avions, pour un trafic de 60 millions de passagers. Ce qui fera de nous la première compagnie asiatique. Cela peut paraître beaucoup, mais aujourd'hui, nous sommes déjà numéro trois en Asie, avec des filiales en Thaïlande, en Indonésie, aux Philippines et au Vietnam, alors que nous n'avons véritablement démarré notre développement qu'en 2005. Nous sommes sur un marché potentiel de 600 millions de clients, en plein boom, tandis qu'aux Etats-Unis, par exemple, Southwest exploite une flotte de 540 avions, pour un marché de 300 millions de clients.
Qu'est-ce qui vous a fait choisir l'A320 NEO plutôt que le Boeing 737 ?

Nous n'avons même pas regardé du côté Boeing... D'abord, parce que nous exploitons déjà des Airbus A320 et ensuite, parce que si nous avions attendu qu'ils se décident à remotoriser leur B737 ou à lancer un nouvel avion, nous n'aurions pas avancé. Le monde n'attend pas ! Et à supposer que Boeing annonce aujourd'hui le lancement d'un avion moyen-courrier entièrement nouveau, il est peu probable qu'il soit prêt pour 2020, comme ils le disent. General Electric [qui a développé à 50-50 avec Safran le nouveau moteur CFM Leap X qui équipera les A320 NEO d'Air Asia, NDLR] a également joué un rôle-clef dans la conclusion de ce deal. Nous voudrions d'ailleurs les encourager à faire de même sur AirAsia X, en proposant également une solution de remotorisation pour l'A330.
Airbus a bien dû vous faire une réduction à la hauteur de la commande ?

Le prix n'est pas tout dans un deal de cette taille. Le financement n'est pas non plus un problème. Nous avons la confiance des banques et des investisseurs. L'important, c'est d'avoir un accord global, qui inclut beaucoup de choses, comme le prix des pièces de rechange, la formation des pilotes et des mécaniciens. Par ailleurs, j'accorde aussi beaucoup d'importance aux relations. Quand en 2005, nous avons passé notre première grosse commande d'Airbus, j'ai dit à John Leahy : « Faites-nous un bon prix pour les 60 premiers avions et un jour, on vous en achètera 500 ! ». Aujourd'hui, nous en sommes déjà à plus de 400 [375 A320 commandés, dont 89 en service, plus 38 A330 et A350 pour AirAsia X, NDLR].

Propos recueillis par b. T. , Les Echos
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