Le saviez-vous ?

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dreamman
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Le saviez-vous ?

Message par dreamman »

GAVROCHE Kittiphong Tiranarata 10/01/2011

Vous avez dit « Som Tam » ?

Som tam, ou salade de papaye verte, se traduit par « orange pilée ». Pourtant, rien d’orange dans les ingrédients, et pas une seule trace du dit agrume.

Alors pourquoi ce nom bizarroïde ? Et bien tout simplement parce que le terme somtam est composé de deux mots : som, qui, dans le Nord-est de la Thaïlande, signifie « saveur aigre » est utilisé pour désigner les plats au goût amer, comme le kingue som (soupe aigre-douce aux légumes), ou le plâ som (poisson mariné). Quant au mot tam, il désigne le fait de piler quelque chose afin d'en obtenir des fragments à l'aide d'un sakkabeua (le pilon). Dans l'Isan, la salade de papaye verte se dit communément par inversion des deux mots, ce qui donne tam som. On peut aussi entendre parler de tam buk hung (buk heung signifiant papaye verte).

Au restaurant, le seul mot de som tam ne suffira pas au serveur pour comprendre ce que vous désirez ! Il faut donc lui préciser de quel genre de som tam vous avez envie. Une som tam taï (salade de papaye verte) ? Ou une som tam pou (salade de papaye verte avec du crabe salé) ? Ou peut-être préférez vous une som tam plâ râ (salade de papaye verte avec du poisson fermenté) ? Ou encore une som tam kaï kém (salade de papaye verte avec un œuf salé) ? Et, en plus du choix du crustacé, vous devrez aussi annoncer la couleur du légumineux associé. Car la papaye verte n'est pas toujours l’ingrédient principal de ce plat traditionnel. Elle peut être remplacée par des haricots verts (tam tua), de la mangue verte (tam mam ouang), ou des fruits mélangés (tam ponlamaï rouam).

Dernière précision, mais non des moindres, celle de la dose de piment incorporée ! Gare aux palais sensibles qui auraient eu le malheur d'omettre de préciser qu'ils n'aimaient pas manger pét, sous peine de muter en dragon cracheur de feu. Sachez que si cela vous arrive, boire de l'eau ne sert absolument à rien, sauf à empirer la sensation de brûlure. Le riz s'avère alors le meilleur des remèdes pour calmer l'incendie.


KITTIPHONG TIRANARATA
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Re: Le saviez-vous ?

Message par dreamman »

GAVROCHE Kittiphong Tiranarata 14/02/2011
« Sawatdî » !
Selon le dictionnaire thaï, sawatdî, qui viendrait du mot sotdthi en langue Pali ou de svasti en Sanskrit, signifie bonté, beauté, prospérité et sécurité. Ce terme est couramment utilisé en Thaïlande pour dire bonjour et au revoir, même à la fin d’une conversation téléphonique.

Dans le passé, l’arrivée des Occidentaux a fortement influencé les Siamois dans leur manière quotidienne de se saluer, avec des formules différentes selon les moments de la journée : aroune-sawat pour le matin, tîwa-sawat pour l’après-midi et sayane-sawat pour le soir. Aujourd’hui, aroune-sawat et ratrî-sawat (bonne nuit) sont encore utilisés mais peu communs. Un sawatdî suffit. Quand on dit sawatdî à quelqu’un, il convient d’y ajouter la formule de politesse krap, pour les hommes, et ka pour les femmes, accompagnée du waï, le salut traditionnel mains jointes hérité du namasté indien. C’est une manière de signifier un respect mutuel. Pour cela, les mains doivent être jointes à hauteur de la poitrine en forme de lotus, une fleur d’une grande valeur symbolique dans la culture thaïlandaise. Les Siamois utilisent le lotus pour vénérer les images de Bouddha ainsi que les bonzes. Placé au niveau du cœur, ce salut des mains signifie la sincérité et la bienveillance. Le terme sawatdî est plus qu’un simple message d’accueil. Il sert aussi à faire voeu de chance à l’occasion des trois Nouvel Ans (bouddhiste, chrétien et chinois) célébrés par tous les Thaïlandais : sawatdî pî maï (bonne année !).
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