Source: Asie-info
lien vers le site: http://asie-info.fr/2012/09/26/thailand ... 10719.html
le 26/09/2012
Le praticien, haut gradé de la police, est aujourd’hui soupçonné d’au moins quatre meurtres. Des corps ont été déterrés de son verger. Ses employés décrivent un tortionnaire.
Supat Laohawatthana, médecin colonel de la police, avait demandé à partir en retraite anticipée au 1er octobre. Il aurait ainsi été promu major-général et rêvait, sans doute, de couler des jours tranquilles. Ses plans se sont écroulés quand la police, le soupçonnant de plusieurs disparitions, s’est lancée à sa recherche. Elle a fini par l’appréhender le 22 septembre dans un hôtel de la station balnéaire de Cha-am, au sud-ouest de Bangkok.
Il est désormais suspecté d’avoir assassiné au moins quatre personnes, un couple et deux de ses ouvriers. Les premiers soupçons de la police remontent au 15 septembre, écrit le Nation, quand le pickup d’un couple disparu en 2009 a été retrouvé dans une habitation d’un parent de Supat. Des fouilles ont été entreprises sur sa propriété de Phetchaburi, elle aussi au sud-ouest de la capitale, mettant au jour trois corps. Deux victimes auraient été abattues de balles dans la tête. Le couple âgé alors de 27 ans avait travaillé pour Supat. Puis avait acheté un terrain jouxtant sa ferme. Un litige avait éclaté quant à la démarcation entre les deux propriétés.
Après la révélation de l’identité du médecin dans la presse, les témoignages sur sa brutalité ont émergé. Suthep, son propre frère, en proie lui aussi à un différend avec Supat, a été un des premiers à monter au créneau, l’accusant d’avoir tué ses victimes après les avoir torturées. Le témoignage de Kala, un Birman employé pendant 18 ans par Supat, va dans le même sens, raconte le New Paper de Malaisie. Kala travaillait dans des conditions s’apparentant à de l’esclavage et son patron l’aurait forcé un jour à insérer son bras dans un broyeur de maïs. C’est ainsi qu’il aurait perdu un bras. Une autre fois, Supat aurait, sous la menace, poussé un autre ouvrier à avaler des pesticides. Il en serait mort et Kala aurait dû enterrer le corps. Quelque temps après, le médecin aurait tué d’un coup de revolver un autre de ses ouvriers. Kala aurait gardé le silence, le médecin gardant ses deux enfants en otage à Bangkok. Au quotidien, il battait son personnel, allant même jusqu’à trancher des oreilles de ses employés.
Une cinquantaine de revolvers et de fusils ont été retrouvés dans la résidence. Dans un premier temps, tant que l’enquête n’est pas achevée, Supat devrait être accusé de séquestration, vol et possession d’objets volés. Sa libération sous caution a été refusée. Pour son avocat, cité par le Bangkok Post, il ne fait aucun doute que son client est tombé dans un piège. A ses yeux, le véritable coupable est son frère, Suthep. Les deux frères se disputeraient la garde de leur mère, âgée de 89 ans et dont la fortune s’élèverait à 5 milliards de bahts (125 millions d’euros).
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Thaïlande : un médecin assassin sous les verrous
Re: Thaïlande : un médecin assassin sous les verrous
En France, il y a également eu un médecin meurtrier, le Docteur Petiot alias capitaine Valéry (nom sous les FFI) qui fut accusé de meurtres après la découverte à son domicile parisien des restes de vingt-sept personnes, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Re: Thaïlande : un médecin assassin sous les verrous
Bonjour Dreamman
Malgré la barbarie commune je vois une grande différence entre le cas du docteur Petiot et celui du médecin-colonel Supat.
La société française était certes imparfaite en 45-50 mais le docteur Petiot ne pouvait pas être découvert jusqu'à l'enquête sur les disparitions car il n'y avait aucun témoin .Tandis que Supat a pu pratiquer une sorte d'esclavage ,torturer et tuer des ouvriers et des voisins de "basse condition" sans que l'on n'ose le dénoncer ou porter plainte à la police.Kala le domestique Birman savait que personne ne se préoccuperait de son sort d'esclave moderne.En Thaïlande quand on fait partie de la classe "supérieure" on peut encore vivre dans une certaine impunité.On peut en effet se demander si Supat n'aurait pas continué à sévir si son propre frère ne l'avait dénoncé .Nous ne sommes pas aux Indes avec des castes mais il existe une relation avec ce système certes beaucoup plus discret et totalement officieux.Quoique l'Inde soit quand même une grande démocratie ce que n'est pas le Royaume de Siam.
Malgré la barbarie commune je vois une grande différence entre le cas du docteur Petiot et celui du médecin-colonel Supat.
La société française était certes imparfaite en 45-50 mais le docteur Petiot ne pouvait pas être découvert jusqu'à l'enquête sur les disparitions car il n'y avait aucun témoin .Tandis que Supat a pu pratiquer une sorte d'esclavage ,torturer et tuer des ouvriers et des voisins de "basse condition" sans que l'on n'ose le dénoncer ou porter plainte à la police.Kala le domestique Birman savait que personne ne se préoccuperait de son sort d'esclave moderne.En Thaïlande quand on fait partie de la classe "supérieure" on peut encore vivre dans une certaine impunité.On peut en effet se demander si Supat n'aurait pas continué à sévir si son propre frère ne l'avait dénoncé .Nous ne sommes pas aux Indes avec des castes mais il existe une relation avec ce système certes beaucoup plus discret et totalement officieux.Quoique l'Inde soit quand même une grande démocratie ce que n'est pas le Royaume de Siam.
Re: Thaïlande : un médecin assassin sous les verrous
En parlant de castes...
Un haut fonctionnaire accusé de violences pour un projet refusé
Écrit par Yann Fernandez
La directrice du département des Finances de l’organisation administrative du sous-district de Taiyawas dans la province de Nakhon Pathom (Centre) a déposé plainte contre son patron, le chef du sous-district, qu’elle accuse de l’avoir violentée sur son lieu de travail, rapportait hier le Bangkok Post. Rawipha Phuengporn a affirmé aux policiers que son supérieur Somdet Suksomkit lui aurait tiré les cheveux et lui aurait mis des claques au visage après qu’elle lui a informé du refus d’un de ses projets pour le sous-district le 12 septembre. Somdet Suksomkit souhaitait investir 150.000 bahts (environ 3.700 euros) dans la rénovation de terrains, mais sa proposition avait été rejetée car il souhaitait faire faire les travaux à un entrepreneur privé. S’il est reconnu coupable, le chef du sous-district devra quitter son poste.
En janvier, le responsable de l'inspection des passagers de l'aéroport de Suvarnabhumi avait molesté son employé. Celui-ci avait tenté de le soumettre au détecteur de métaux alors qu’il traversait un point de contrôle en tant que passager. L’affaire avait été rendue publique par la mise en ligne sur Youtube d’une vidéo enregistrée par une caméra de sécurité de l’aéroport.
Y.F. (http://www.lepetitjournal.com/bangkok.html) jeudi 27 septembre 2012
Voici la vidéo de cette affaire...ci :grincheux:
Un haut fonctionnaire accusé de violences pour un projet refusé
Écrit par Yann Fernandez
La directrice du département des Finances de l’organisation administrative du sous-district de Taiyawas dans la province de Nakhon Pathom (Centre) a déposé plainte contre son patron, le chef du sous-district, qu’elle accuse de l’avoir violentée sur son lieu de travail, rapportait hier le Bangkok Post. Rawipha Phuengporn a affirmé aux policiers que son supérieur Somdet Suksomkit lui aurait tiré les cheveux et lui aurait mis des claques au visage après qu’elle lui a informé du refus d’un de ses projets pour le sous-district le 12 septembre. Somdet Suksomkit souhaitait investir 150.000 bahts (environ 3.700 euros) dans la rénovation de terrains, mais sa proposition avait été rejetée car il souhaitait faire faire les travaux à un entrepreneur privé. S’il est reconnu coupable, le chef du sous-district devra quitter son poste.
En janvier, le responsable de l'inspection des passagers de l'aéroport de Suvarnabhumi avait molesté son employé. Celui-ci avait tenté de le soumettre au détecteur de métaux alors qu’il traversait un point de contrôle en tant que passager. L’affaire avait été rendue publique par la mise en ligne sur Youtube d’une vidéo enregistrée par une caméra de sécurité de l’aéroport.
Y.F. (http://www.lepetitjournal.com/bangkok.html) jeudi 27 septembre 2012
Voici la vidéo de cette affaire...ci :grincheux:
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Farangissan
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- Localisation : Thailande
Re: Thaïlande : un médecin assassin sous les verrous
Je connais des thaïlandais qui emploient légalement des birmans en situation irrégulière..alien99 a écrit :..En Thaïlande quand on fait partie de la classe "supérieure" on peut encore vivre dans une certaine impunité..
Il suffit d'être un commerçant quelque peu friqué et connu honorablement des services de Police pour que tout cela fonctionne sans anicroche.
Chaque mois, la patronne de cet établissement va donner son obole pour l'orphelinat de la Police locale et elle peut donc continuer à payer ses birman d'un bol de riz par jour...
Re: Thaïlande : un médecin assassin sous les verrous
Dreamman , merci pour cette vidéo.On comprend pourquoi certaines femmes thaïes préfèrent épouser des farangs ...quitte à se tromper parfois (lol)
@ Farangissan
Je me suis toujours demandé qui travaillaient sur les échafaudages d'immeubles en construction par plus de 40 degrés en plein cagnard ? Des ouvriers thaïs? Je n'ai pas eu le courage d'aller vérifier leurs origines malgré ma curiosité car je doute toujours que cela soit des nationaux connaissant leur penchant sanuk.Des immigrés birmans ou d'autres minorités me semble plus probable.Si des expats connaissent ces travailleurs qui construisent la Thaïlande moderne ???
@ Farangissan
Je me suis toujours demandé qui travaillaient sur les échafaudages d'immeubles en construction par plus de 40 degrés en plein cagnard ? Des ouvriers thaïs? Je n'ai pas eu le courage d'aller vérifier leurs origines malgré ma curiosité car je doute toujours que cela soit des nationaux connaissant leur penchant sanuk.Des immigrés birmans ou d'autres minorités me semble plus probable.Si des expats connaissent ces travailleurs qui construisent la Thaïlande moderne ???
Re: Thaïlande : un médecin assassin sous les verrous
Je ne sais pas pour les autres régions mais les ouvriers dans la construction dans les environs de Pattaya sont souvent Cambodgiens.