Photo d'illustration, Dreamman
Les universitaires et les défenseurs des droits de l'homme ont réagi de manière mitigée aux appels de plus en plus nombreux en faveur de la fin du service militaire obligatoire en Thaïlande, qui s'intensifient à l'approche des élections du 14 mai. Le parti Move Forward et le parti Pheu Thai ont tous deux promis de mettre fin au service obligatoire en faveur de l'engagement volontaire s'ils remportent les élections et forment le prochain gouvernement.
Ces partis ont proposé que le ministère de la défense réduise le nombre de jeunes hommes requis pour le service militaire dans le cadre du système de conscription actuel, dans lequel les Thaïlandais âgés de 21 ans peuvent être enrôlés pour une durée maximale de deux ans. L'opinion publique est de plus en plus négative à l'égard de la conscription militaire, les rapports faisant état de violences dans les camps militaires, d'une qualité de nourriture médiocre et d'une utilisation inappropriée de la main-d'œuvre conscrite étant cités comme autant de raisons.
Panitan Wattanayagorn, universitaire indépendant et expert en sécurité, a révélé que l'armée a mené une étude sur les systèmes militaires volontaires, qui ont déjà été mis en œuvre dans certaines régions. Cependant, les dépenses liées à la formation des soldats dans un tel système sont plus élevées que celles liées à la conscription. Panitan a également affirmé que la conscription présente des avantages, notamment celui d'inculquer l'autodiscipline aux conscrits, qui servent le pays.
L'universitaire a expliqué que l'armée n'a pas complètement envisagé de passer de la conscription à un système volontaire, car certains candidats volontaires pourraient ne pas remplir les critères nécessaires. Au contraire, un système hybride combinant les deux pourrait susciter l'intérêt des gens, en leur offrant la possibilité de travailler dans des hôpitaux militaires ou des entreprises militaires, et la perspective d'une évolution de carrière au sein des forces armées.
En réponse aux propositions de réduction des effectifs militaires, Panitan a cité le plafonnement des forces armées et la réduction du nombre de généraux mis en œuvre par le gouvernement de Chuan Leekpai pendant la récession économique des années 1990. Ce décret a ensuite été annulé par l'ancien Premier ministre Chavalit Yongchaiyudh.
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