Photo d'illustration, Dreamman
Dans une tentative de redressement post-Covid, les compagnies aériennes à bas prix du monde entier ont augmenté la fréquence de leurs vols vers la Chine. Cependant, les voyages et la capacité n'ont pas encore atteint les volumes d'avant la crise. De son côté, l'Autorité thaïlandaise du tourisme (TAT) se montre circonspecte quant à la mise en œuvre d'un programme d'exemption de frais de visa visant à attirer davantage de visiteurs internationaux.
Malgré l'intensification des contrôles aux frontières depuis le début de l'année, le marché du tourisme ne devrait pas récupérer plus de 50 % de ses niveaux de 2019, qui avaient atteint le chiffre considérable de 10 millions.
Selon le gouverneur de la TAT, Yuthasak Supasorn, outre le retard de l'économie chinoise, la réintroduction des vols a été déterminante pour le marché, car les compagnies aériennes étaient aux prises avec des installations et des avions inadéquats qui entravaient l'expansion des services.
M. Yuthasak a annoncé qu'il faudrait attendre le mois d'octobre, qui correspond aux célèbres vacances de la "Semaine d'or" en Chine, pour que les compagnies aériennes augmentent leurs services, ce qui pourrait entraîner une hausse du marché.
A la mi-août, Thai Lion Air prévoit de mettre en place six nouvelles routes vers la Chine, atterrissant dans des villes telles que Guangzhou, Chengdu, Hangzhou, Shanghai, Shenzhen et Xian, en utilisant sa flotte de Boeing 737-800 et Boeing 737-900ER. La flotte de Thai Lion Air comprend actuellement 15 appareils, dont environ 13 B737-800 et quelques B737-900ER.
Thai AirAsia a déclaré au cours des six premiers mois de l'année un taux de remplissage moyen de 80 % sur ses liaisons avec la Chine, à partir de ses 13 cours vers 12 destinations chinoises. Bien que le mode de rétablissement post-Covid pour les liaisons avec la Chine ne soit que de 70 %, une transition progressive vers les liaisons avec le sud de la Chine est attendue, avec l'ambition de se rétablir complètement d'ici la fin de l'année à la fois en termes de destinations et de fréquences.
Actuellement, les liaisons non rétablies sont principalement au départ de centres régionaux en Thaïlande tels que Phuket, Krabi, Chiang Rai et U-Tapao à Chon Buri. Chiang Mai propose toutefois des vols directs vers Pékin et Hangzhou. Cela dit, de nouvelles destinations pourraient voir le jour en Chine si le potentiel du marché est identifié.
Revenant sur l'appel lancé par l'opérateur touristique en faveur d'un programme d'exemption de frais de visa soutenu par le gouvernement comme solution pour revitaliser le marché, Yuthasak a rétorqué que le marché morose n'était pas susceptible de bénéficier d'une telle stratégie. L'obstacle actuel, a-t-il déclaré, réside dans la longue procédure de demande de visa.
Des réserves ont également été émises à l'égard de ce programme, la question étant de savoir comment les prix des forfaits allaient diminuer au profit des touristes. C'est ainsi que la proposition antérieure de la TAT, pendant la période de pointe de la pandémie, a été bloquée par l'autorité concernée.
Dans le même ordre d'idées, la Thaïlande attend six millions de touristes européens cette année, ce qui générera plus de 420 milliards de bahts. Yuthasak est convaincu que la Thaïlande restera une destination touristique européenne populaire.
Article original par Alex Morgan, https://thethaiger.com/news/business/bu ... d-recovery