Thaïlande, un projet de loi sur l'assouplissement des réglementations des petits hôtels divise

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dreamman
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Thaïlande, un projet de loi sur l'assouplissement des réglementations des petits hôtels divise

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PHOTO : (via Osotho Magazine)



La proposition du ministère de l'Intérieur d'assouplir la réglementation sur les petits hôtels familiaux a suscité l'opposition de l'Association hôtelière thaïlandaise. Le plan prévoit d'étendre l'exemption "homestay" de la loi sur l'hôtellerie pour les petites entreprises ne comptant pas plus de 20 hôtes dans un maximum de quatre chambres, en augmentant la taille et l'occupation maximales à 10 chambres et 30 hôtes.

Les partisans de la nouvelle proposition du ministère affirment qu'elle profitera considérablement aux habitants et contribuera à la relance du tourisme. Les habitants peuvent ouvrir un logement chez l'habitant en tant qu'activité secondaire pour augmenter leurs revenus mensuels. Ce faisant, il offrira une meilleure variété d'options d'hébergement pour les touristes, en particulier pour ceux qui disposent d'un budget limité (même si le gouvernement s'efforce de faire venir l'élite riche).


Mais la THA s'y oppose en prévenant que le fait d'autoriser les particuliers à ouvrir de plus grandes entreprises d'hébergement chez l'habitant réduira la sûreté et la sécurité et permettra aux petits hôtels d'éviter de payer les taxes appropriées. Les propriétaires d'immeubles ou d'appartements pourraient utiliser cette exemption comme une échappatoire et, en plus de ne pas avoir à payer de taxes hôtelières, ces entreprises de logement chez l'habitant pourraient contourner les réglementations en faveur de l'environnement et des normes de sécurité et de sûreté.

Les réglementations relatives aux eaux usées et à l'élimination des déchets ne s'appliqueraient pas à ces petits hôtels, de même que les exigences relatives aux alarmes incendie et aux extincteurs, entre autres normes de santé et de sécurité. En outre, si ces petits hôtels ne sont pas tenus de signaler les personnes qui séjournent sur leur propriété, ils pourraient devenir des refuges pour les criminels qui font profil bas, selon le président de la THA.

"Lors du tragique tsunami de 2004, la Thaïlande a été en mesure d'identifier sans délai les personnes disparues ou décédées parce que les hôtels visés par la loi étaient tenus de soumettre régulièrement au ministre de l'Intérieur une liste de leurs clients quotidiens pour des contrôles de sécurité. Cela a également permis de suivre les patients infectés par le virus pendant la pandémie. Nous craignons que la nouvelle règle permette à davantage d'hommes d'affaires d'éviter ces responsabilités tout en continuant à percevoir des revenus, ce qui n'est pas juste pour les opérateurs qui suivent strictement les règles."


La THA fait valoir qu'une entreprise comptant 30 clients et un maximum de 10 chambres constitue davantage un investissement commercial qu'une activité secondaire, estimant un revenu annuel de 5,4 millions de bahts, soit 450 000 bahts par mois. Le groupe d'hôtels est parvenu à ce chiffre en affirmant qu'un homestay pourrait facturer 500 bahts pour chacun des 30 invités, pendant 30 nuits par mois. En entendant ces estimations, un propriétaire d'homestay local s'est mis à rire.

"Ce n'est pas comme ça que ça marche. En calculant, une maison d'hôtes avec ces limites facturerait par chambre, et non par invité, et les tarifs actuels en Thaïlande pour une petite maison d'hôtes se situeraient entre 300 et 800 bahts par nuit. Et avec un tourisme encore en baisse de plus de 80 %, il est ridicule d'imaginer qu'un homestay ou un hôtel sera pleinement occupé tous les jours. Un chiffre plus exact serait d'environ 500 bahts par nuit pour 10 chambres à 20 % d'occupation, ce qui représenterait environ 30 000 bahts par mois, ou 360 000 bahts par an, et non plus 5 millions."

La THA a demandé une audience publique sur la question, demandant au département de l'administration provinciale, qui opère sous le ministère de l'Intérieur, d'agir. Elle affirme que les réglementations destinées à aider les petites entreprises feraient en réalité plus de mal que de bien, en créant un avantage injuste pour les petites entreprises. L'association se dit favorable à un élargissement de la réglementation pour couvrir les types d'hébergement uniques comme le camping ou les hôtels flottants.

SOURCE : Bangkok Post via https://thethaiger.com/hot-news/tourism ... a-homestay
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