Les traditions thaïlandaises ont été bafouées lors d’un mariage inhabituel la semaine dernière dans la province de Nonthaburi, dans le centre du pays. Le marié a eu une surprise lorsque ses trois « amies » l’ont demandé en mariage et lui ont offert une dot de 100 000 bahts chacune le jour de son 35e anniversaire. Ensemble, les femmes ont un total de neuf enfants avec le marié, qui est docteur en médecine traditionnelle thaïlandaise. La famille polygame vit ensemble depuis plusieurs années déjà.
Suea Supareek, une guérisseuse locale, est d’origine brahmane. Dans la tradition brahmanique, c’est la femme (ou les femmes) qui demande(nt) la main (les mains ?) de l’homme en mariage. C’est pourquoi les trois épouses ont secrètement économisé leur argent pour offrir une dot à Suea le jour de son 35e anniversaire. Les femmes ont également offert de l’or et des titres de propriété à leur futur époux.
La première épouse de Suea, Nutcharin Phankat, 30 ans, est avec lui depuis 16 ans (depuis qu’elle a 14 ans…) et a un fils et trois filles avec lui. La deuxième femme de Suea, Pitchaya Suraseeruangchai, 35 ans, est dans le couple depuis neuf ans et a trois fils et une fille avec l’homme. La troisième épouse, Kawinthida Kulapatchaiyapoom, 31 ans, a rejoint la famille il y a sept ans et a une fille avec le marié. Les 13 membres de la famille vivent ensemble et sont principalement soutenus par le travail de guérison de Seua, qui traite 400 à 500 patients par mois.
Kawinthida, la troisième épouse de Suea, a apporté quelques éclaircissements sur cet arrangement…
« Je veux unir ma famille. C’est un amour que nous avons accumulé depuis longtemps et nos enfants ont grandi ensemble. »
« J’ai rencontré mon mari lors d’un concours de tatouage. Nous avons appris à nous connaître et il m’a dit qu’il avait déjà deux partenaires. Il m’a dit qu’il était médecin et qu’il avait des enfants. Il a toujours été honnête et ouvert avec nous. Sa deuxième partenaire m’a demandé de les rejoindre et j’ai accepté de vivre avec eux sous le même toit. Nous nous aidons tous à gagner notre vie et à nous débrouiller ».
« La première épouse a demandé une deuxième épouse et la deuxième épouse a demandé une troisième épouse. Nous respectons et croyons en la médecine traditionnelle thaïlandaise et nous croyons fermement au mot « empathie » comme principe qui améliore notre vie. Nous avons appris que dans le brahmanisme, la femme doit faire sa demande à l’homme, alors nous avons parlé tous les trois et avons accepté de verser une dot de 100 000 bahts chacun. »
Apparemment, les femmes ne se sont jamais disputées ou battues, toutes ont des devoirs clairs et se soutiennent mutuellement.
Les mariages polygames ne sont pas reconnus par la loi thaïlandaise, mais ce mode de vie est encore pratiqué par certaines personnes.
SOURCE : ThaiRath
