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Livre, Les "Oiseaux de Bangkok".

Entre restaurants gastronomiques ultra-chic et salons de massage un peu moins académiques, entre îles paradisiaques et ruelles puantes de Bangkok, l’investigation laborieuse de Carvalho est l’occasion pour Montalban de croquer avec humeur et humour un pays à la fois sublime et gangrené par les trafics et le tourisme sexuel.

Dans la famille des détectives iconoclastes et à l’accomplissement éthylique certain, l’Amérique a Philip Marlowe, nous partageons Maigret avec la Belgique, l’Angleterre a Hercule Poirot…, et l’Espagne a Pepe Carvalho. Figure mythique de la littérature policière espagnole créée dans les années 1970 par Manuel Vasquez Montalban, Carvalho est remis à l’honneur dans la version poche des Oiseaux de Bangkok , réédité dans la collection Points Seuil. Sorti en France en 1987, le best-seller (traduit en plus de 24 langues) de l’auteur catalan décédé en 2003 met en scène une énième enquête du « privé » traîne-savate, amateur de bonne bouffe et de jolies femmes.

Dans les bars de Barcelone, Pepe Carvahlo s’ennuie à mourir. Aucun dossier à l’horizon, à part peut-être cette bourgeoise assassinée à coups de bouteille de champagne. Pas mal, mais pas aussi excitant que le coup de fil inespéré de Teresa, vieille amie du détective, visiblement embarquée dans une sale histoire de trafic de pierres à Bangkok, et surtout soupçonnée d’avoir participé au meurtre d’une grande figure de la pègre locale. Voilà qui chatouille notre bougre en manque de balade touristique et d’exotisme. Entre restaurants gastronomiques ultra-chic et salons de massage un peu moins académiques, entre îles paradisiaques et ruelles puantes de Bangkok, l’investigation laborieuse de Carvalho est l’occasion pour Montalban de croquer avec humeur et humour un pays à la fois sublime et gangrené par les trafics et le tourisme sexuel.
Source: http://www.lepoint.fr

dreamman

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