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Sept morts dans les affrontements à Bangkok

DERNIERE MINUTE: Le bilan des affrontements entre militaires et manifestants s’établit à sept morts et 100 blessés, d’après l’hôpital de la police de Bangkok.

Bangkok sombre dans la violence. Au moins sept personnes ont trouvé la mort vendredi dans les affrontements entre les «chemises rouges», partisans de l’ancien Premier ministre déposé Thaksin Shinawatra, et les militaires. Au moins cent autres ont été blessées. Les militaires avaient prévenus jeudi dans la journée qu’ils allaient reprendre par la force l’une des grandes artères occupée par les manifestants depuis deux mois.

Ils ont tenu parole et ont employé des grenades lacrymogènes pour déloger les protestataires, qui sont barricadés dans l’avenue, fuie par des dizaines de civils. Mais des échanges de coups de feu et des explosions ont été entendus dans ce quartier du centre-ville. Finalement, les militaires ont estimé vendredi qu’ils ne comptaient plus disperser vendredi les manifestants. Jeudi, des heurts avaient déjà fait un mort parmi les manifestants et une dizaine de blessés, dont un général renégat pro-rouge, victime d’une attaque par balle.
Négociations au point mort

Alors que le conflit entre les chemises rouges et le gouvernement dure depuis deux mois, la tension est montée d’un cran en quelques jours, à mesure que les négociations entre le Premier ministre Abhisit Vejjajiva et les chemises rouges patinent. Les manifestants ne reconnaissent aucune légitimité au gouvernement et réclament des élections anticipées. Un point sur lequel l’actuel Premier ministre a fini par céder, pour mettre fin à la crise politique la plus grave du royaume depuis presque vingt ans. Mais le chef de gouvernement est revenu sur sa décision en début de semaine, exaspéré de voir les «chemises rouges» toujours barricadés dans Bangkok et réclamant l’inculpation du numéro deux du gouvernement, Suthep Thaugsuban. Ils le jugent responsable des violences du 10 avril dernier, qui ont fait 25 morts et 800 blessés au cours d’une manifestation.
Thaksin intervient

La situation est si tendue – des leaders des «chemises rouges» parlent même vendredi de «guerre civile» – que l’ex-Premier Thaksin Shinawatra est sorti de son silence pour demander au gouvernement de retirer ses troupes et de reprendre les négociations. «Une solution politique est toujours possible pour la Thaïlande», assure-t-il dans un communiqué.

L’état d’urgence, décrété à bangkok début avril, a été étendu à 15 autres provinces du Nord et du Nord-Est, bastion des «rouges».
Avec agence
JOURNALISTES BLESSÉS
Trois journalistes dont un reporter canadien, ont été blessés vendredi à Bangkok où ils couvraient les violences entre manifestants et forces de l’ordre. Il s’agit d’un cameraman canadien de France 24, d’un photographe travaillant pour le journal thaïlandais Matichon et d’un journaliste de la chaîne de télévision par internet Voice TV.


20minutes.fr

Commentaire d’un lecteur:

J’habite à la limite du périmètre établi par l’armée. Je les ai
vu abattre une personne non armé qui avait eu juste eu le malheur de
passer le périmètre. Ils ont ensuite tiré dans la foule ou j’étais, au
fusil d’assaut faisant au moins 2 blessés et certainement un mort. En ce
moment il y a de grosses explosions et des tirs un peu partout. Des
fusils contre des pierres, s’ils attaquent les manifestants retranchés,
il va y avoir un carnage, ce n’est pas du maintien de l’ordre, c’est de
l’éradication pure et simple.

stelli999 14.05.2010 – 18h00

dreamman

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