Un rapport annuel a révélé que les prisons thaïlandaises en 2022 étaient bien en deçà des normes internationales. L’organisation non gouvernementale, la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et l’Union pour la liberté civile ont publié le rapport hier, selon Prachatai English.
Les conclusions du rapport montrent que, suite à l’épidémie de Covid-19, les autorités n’ont guère progressé dans la mise en œuvre des leçons tirées de la pandémie pour améliorer les conditions carcérales et le bien-être des détenus.
Le secrétaire général de la FIDH, Adilur Rahman Khan, a commenté les conclusions du rapport.
« Les anciens prisonniers ont décrit des traitements inhumains et dégradants auxquels aucun détenu ne devrait être soumis. Si les autorités ont pris quelques mesures positives pour remédier à certaines situations d’abus flagrants, le tableau général des conditions carcérales reste sombre. Le gouvernement thaïlandais doit redoubler d’efforts pour rendre les conditions de détention conformes aux normes internationales et aux obligations du pays en matière de droits de l’homme.
Des conditions d’hébergement inadéquates et surpeuplées, des peines et traitements cruels, inhumains ou dégradants, des conditions insalubres, une qualité extrêmement médiocre de la nourriture et de l’eau potable, un accès insuffisant aux soins de santé, l’exploitation au travail, des contacts limités avec le monde extérieur, l’absence d’activités récréatives et de réhabilitation et l’inefficacité des procédures de dépôt de plainte ont été signalés.
L’accès des organisations indépendantes de défense des droits de l’homme aux prisons pour surveiller ces conditions continue d’être restreint.
Toutefois, les autorités se sont engagées à adopter des mesures pour éradiquer les pratiques de travail abusives dans les prisons à l’échelle nationale. L’administration pénitentiaire a notamment ordonné de mettre fin aux contrats prévoyant l’utilisation de la main-d’œuvre carcérale pour la production de filets de pêche.
Un autre développement positif en 2022 a été la diminution de la population carcérale totale de 6 %, qui est en baisse depuis 2019. Mais la surpopulation carcérale continue d’être un fléau. En 2022, il a été constaté que 106 des 143 établissements fonctionnaient au-delà de leur capacité d’accueil officielle.
Près de 80 % des prisonniers étaient incarcérés pour des infractions liées à la drogue. Le nombre de prisonniers dans le couloir de la mort a augmenté de 14 %, inversant ainsi une tendance à la baisse qui durait depuis trois ans.
En outre, de nombreuses mesures introduites pour empêcher la propagation de Covid ont été assouplies ou supprimées lorsque la situation s’est détendue. L’une de ces mesures était un programme visant à libérer certains prisonniers plus tôt afin de réduire le nombre de détenus.
Le rapport annuel de la FIDH et de l’UCL sur les prisons est la seule évaluation indépendante et approfondie des conditions de détention en Thaïlande. Le rapport fait de nombreuses recommandations pratiques pour l’amélioration des conditions de détention conformément aux normes internationales.
Article original par Ann Carter, https://thethaiger.com/hot-news/annual- … -standards
et alors, il ou le problème? maintenant il faudrait des hotels de luxe pour des criminels, logiquement on ne va pas en prison si on est quelqu’ un de bien…
si les criminels ont du confort, on peut etre sur qu’ ils recommenceront…
Je suis assez du même avis. En tout cas ce que connaissent les occidentaux des prisons Thaïes doivent les aider à se tenir à carreau au PDS car ca ne rigole pas !