Le ministère du Commerce a fait état de progrès dans la lutte contre la grande quantité de produits étrangers bon marché qui inondent le marché thaïlandais via diverses plateformes en ligne. Cet afflux, combiné aux investissements dans les systèmes de stockage locaux, a un impact significatif sur les entreprises locales. Pour résoudre ce problème, le ministère du Commerce extérieur organise le 23 août une réunion avec des entreprises de services et de logistique, ainsi que 12 agences gouvernementales et privées, pour discuter de la situation et trouver des solutions à court, moyen et long terme.
L’une des mesures urgentes sur la table est la proposition selon laquelle le ministère de l’Économie et de la société numériques (DE) devrait utiliser ses pouvoirs légaux pour élaborer des lignes directrices pour les plateformes commerciales étrangères. Cela nécessiterait une coopération avec les agences responsables de la qualité et de la sécurité des produits, ainsi que de la réglementation des prix, avant que des droits d’importation et des mesures non tarifaires détaillées soient établis.
Un exemple concret du défi auquel la Thaïlande est confrontée est celui d’un magasin de la province de Lampang qui importait de Chine des bols à motif de coq. Ces bols étaient vendus à un prix inférieur à celui des bols produits localement, ce qui nuit à la compétitivité des produits locaux. Un responsable a noté que ce problème d’importations bon marché risquait de s’aggraver à l’avenir, avec la possibilité que davantage de pays asiatiques tentent d’entrer sur le marché thaïlandais. Le gouvernement prévoit d’appliquer plus strictement les lois existantes pour contrer cette menace.
Les différentes agences gouvernementales impliquées dans ce problème ont chacune leurs propres responsabilités. Par exemple, la réglementation des plateformes en ligne relève du ministère de l’Économie numérique, les questions fiscales sont traitées par le ministère des Finances, le ministère de l’Industrie surveille les normes des produits et le ministère du Commerce veille à la mise en œuvre des mesures non tarifaires. À court terme, il sera étudié quelles mesures de protection peuvent être prises contre l’augmentation des importations. Toutefois, les mesures antidumping et compensatoires nécessitent plus de temps et une enquête approfondie et peuvent prendre jusqu’à un an, voire plus, avant de pouvoir être effectivement mises en œuvre.
La réunion implique diverses parties, notamment le ministère du Commerce extérieur, le ministère de la Promotion du commerce international, le ministère du Développement des affaires, la Chambre de commerce thaïlandaise, la Fédération des industries thaïlandaises, l’Association des transports et de la logistique de Thaïlande, le Conseil des chargeurs. de Thaïlande et l’Association des grossistes et des détaillants. Des représentants du secteur du tourisme et des secteurs concernés tels que l’éducation, la technologie et l’architecture participent également aux discussions.
Le ministère du Commerce a déjà eu des discussions avec des agences gouvernementales et des organisations industrielles pour évaluer la situation. Cela s’est concentré sur des secteurs tels que la céramique, l’habillement, les chaussures, les matériaux de construction et les produits de soins personnels, qui sont tous durement touchés par la concurrence étrangère bon marché.
Un exemple récent de mise en application s’est produit le 16 août 2024, lorsque la police de la province de Kalasin a saisi 800 articles commandés en ligne depuis l’étranger, pour une valeur totale de 20 millions de bahts. Wanchai Phanomchai, secrétaire général de l’Institut thaïlandais des normes industrielles (TISI), a expliqué que le TISI surveille la qualité des produits mis sur le marché à la demande du ministre de l’Industrie. Cela inclut également une initiative appelée « Quick Win », qui vise à éliminer les produits de qualité inférieure, y compris ceux vendus sur les plateformes en ligne.
Entre septembre 2023 et juillet 2024, TISI a saisi des produits non conformes d’une valeur de 322,4 millions de bahts, dont 92,7 millions de bahts provenaient des pays voisins, soit 29 % du total. En outre, TISI a augmenté cette année le nombre de normes de produits de plus de 1 400, en plus des 2 722 normes existantes. Des travaux sont également en cours pour désigner 52 produits supplémentaires comme marchandises contrôlées, en plus des 144 normes existantes.
Ces normes s’appliquent aux produits importants pour la sécurité publique, tels que la vaisselle en acier inoxydable, les emballages alimentaires en plastique, les réchauds domestiques au GPL, les tuyaux en caoutchouc et en plastique, les films pour vitres de voiture, les bouteilles en plastique pour l’eau potable, les sièges pour enfants et les panneaux solaires.
Pour limiter davantage l’accès aux produits non conformes via les plateformes en ligne, TISI a développé plusieurs stratégies. Cela implique de clarifier les lois pour les entreprises qui fournissent des services d’expédition et de douane afin d’empêcher les produits non conformes d’entrer dans le pays. Le public est également encouragé à acheter uniquement des produits portant des labels de qualité standard sur les plateformes en ligne. En outre, TISI travaille avec les douanes pour garantir que les produits importés répondent aux normes, et avec l’Agence de développement des transactions électroniques (ETDA) pour surveiller les plateformes en ligne. Nous collaborons également avec le Conseil des Consommateurs pour protéger les droits des consommateurs et pour mieux les informer sur les risques liés aux produits de qualité inférieure.
Source : Khaosod via https://www.thailandblog.nl/nieuws-uit- … platforms/