
Pol. Lt. Gen. Pakpoompipat Sajjapan, commissaire du Bureau de l’immigration, a déclaré que les critères de prolongation de visa concernant les étrangers qui ont signalé leur nécessité de travailler pour des fondations, de recevoir un traitement médical ou de poursuivre leurs études seront plus stricts.
À la suite des enquêtes menées par le commissaire général de la police thaïlandaise, Damrongsak Kittiprapas, sur les mafias chinoises opérant localement, les écoles de langue thaïlandaises de tout le pays ne peuvent plus obtenir de prolongation de visa d’étudiant, quelle que soit leur nationalité, auprès des bureaux de l’immigration jusqu’à nouvel ordre. Les autorités thaïlandaises avaient exprimé leur vive inquiétude après les révélations selon lesquelles des expatriés chinois avaient influencé des centres d’apprentissage pour adultes pour qu’ils émettent de fausses déclarations sur les progrès scolaires de certains inscrits. Un directeur d’école de Pattaya a déclaré : « On nous a dit qu’à l’avenir, il faudra tenir un registre détaillé des progrès linguistiques de chaque étranger. » Un étudiant américain a déclaré que l’agent de l’immigration lui avait demandé de chanter l’hymne national thaïlandais pour prouver qu’il parlait couramment la langue.
Les directeurs d’école affirment qu’il ne fait aucun doute que la crise chinoise a conduit à la répression des visas d’éducation. L' »establishment » thaïlandais a été choqué par les preuves de la présence de magnats chinois circulant à Bangkok dans des voitures coûteuses portant de faux insignes d’ambassade et protégés par des escortes portant de faux uniformes de police. Un grand nombre de délits présumés ont été découverts, notamment le trafic de stupéfiants, le blanchiment d’argent, des activités commerciales douteuses et la délivrance illicite de visas et de prolongations de séjour. La délivrance de visas d’études à des étrangers qui n’ont pas l’intention d’étudier est un problème qui touche depuis longtemps toutes les nationalités, mais qui est devenu un scandale beaucoup plus important ces derniers temps.
Par ailleurs, les bureaux d’immigration thaïlandais de tout le pays ne prolongent pas le visa de 30 jours à l’arrivée accordé aux immigrants chinois. On leur dit qu’ils ne peuvent pas le prolonger en se rendant à une frontière terrestre voisine, mais qu’ils doivent se rendre par avion dans une ambassade ou un consulat thaïlandais à l’étranger et demander un visa touristique de 60 jours. Toutefois, selon les ambassades thaïlandaises de Phnom Penh et de Vientiane, cela s’avère plus facile à dire qu’à faire et les demandeurs chinois sont priés de retourner en Chine. Les autorités chinoises affirment qu’elles refusent d’autoriser leurs ressortissants à monter à bord d’avions pour des voyages à l’étranger si leur motif est le tourisme.
Les autorités thaïlandaises semblent de plus en plus préoccupées par l’influence rampante de la Chine sur certains secteurs de l’économie thaïlandaise. Par ailleurs, le Thai Board of Investment indique que la Chine est le plus gros investisseur direct dans le pays. La question qui se pose maintenant est de savoir dans quelle mesure la politique d’immigration ouverte de la Thaïlande, destinée à stimuler les arrivées d’étrangers dans le monde post-covide, sera affectée par les activités des mafias chinoises dans les villes thaïlandaises.
Article original par Barry Kenyon, https://www.pattayamail.com/latestnews/ … dly-419263