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Une commission propose une loi légalisant la prostitution en Thaïlande

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Photo d’illustration, Dreamman

Un projet de loi visant à légaliser la prostitution volontaire est à l’étude.

Un comité chargé de rédiger une nouvelle loi régissant la prostitution a accepté que le service sexuel volontaire sans sanction pénale soit autorisé à partir de 20 ans. Jintana Chanbamroong, chef du département des affaires féminines et du développement familial au ministère du développement social et de la sécurité humaine, a présidé le comité chargé de rédiger la nouvelle loi.

La nouvelle loi marque un tournant dans la position de la Thaïlande sur la prostitution, dont la prolifération est probablement le secret le plus mal gardé du pays. La nouvelle loi, initialement appelée Projet de loi sur la protection des services sexuels B.E., remplacera l’actuelle loi sur la prévention et la répression de la prostitution, B.E. 2539, promulguée en 1996.

Des audiences publiques et des groupes de discussion ont été organisés dans cinq villes avant qu’une proposition ne soit présentée au ministre du Développement social et de la Sécurité humaine, Juti Krairiksh.

La principale priorité de la commission était de protéger et de légaliser les travailleurs du sexe indépendants âgés d’au moins 20 ans et fournissant des services sexuels volontairement. Il serait toujours illégal d’avoir des relations sexuelles avec des prostituées de moins de 20 ans. Le nouveau projet de loi interdit également la prostitution aux travailleurs migrants.

Les freelances se verront accorder des droits en matière d’emploi et des avantages sociaux, sans être étiquetés comme des travailleurs du sexe. Ils auront également accès à une rémunération équitable, mais devront se soumettre à des examens de santé pour vérifier qu’ils ne souffrent d’aucune maladie transmissible.

Le nouveau projet précise qu’il ne s’applique qu’aux services volontaires et que le gouvernement conserve une position intransigeante sur la prostitution forcée. Le proxénétisme et la traite ou la coercition pour forcer une femme à se prostituer constitueraient toujours une violation de la loi sur la traite des êtres humains.

Les exploitants de maisons closes seront tenus d’exercer leurs activités dans des zones désignées, en évitant notamment les lieux situés à proximité d’établissements d’enseignement ou d’institutions religieuses, et d’adhérer à des directives visant à protéger leurs travailleurs qui fournissent des services sexuels.

Toute personne ayant attiré ou contraint une personne de moins de 20 ans à se prostituer sera passible de poursuites pénales. Cela inclut les parents ayant connaissance d’activités de prostitution illégales impliquant leurs enfants.

La détention, les abus, la torture, les menaces et la contrainte de personnes à se prostituer feront toujours l’objet d’enquêtes et de poursuites sévères.

Le comité a examiné les lois sur la prostitution en vigueur dans divers pays afin d’identifier une norme appropriée à adopter par la Thaïlande. Après mûre réflexion, elle a choisi de suivre l’exemple de la loi néo-zélandaise qui a décriminalisé la prostitution. La Nouvelle-Zélande a légalisé le travail sexuel en 2003, permettant à toute personne âgée de 18 ans ou plus d’acheter ou de fournir des services sexuels.

La commission poursuivra l’analyse des effets sociétaux et économiques du projet de loi tout en veillant à ne pas nuire à la réputation de la Thaïlande. Le projet de loi devrait être terminé et présenté au nouveau gouvernement vers le mois d’août de cette année.

The Thai Civilised Party avait demandé la création d’une commission de la Chambre des représentants en décembre 2021 pour examiner et analyser la perspective d’une légalisation de la prostitution en Thaïlande. Si les relations sexuelles contre de l’argent étaient légales, les fonctionnaires ne pourraient pas forcer les travailleurs du sexe et les personnes impliquées dans l’industrie à payer des pots-de-vin illégaux.

Article original par Neill Fronde, https://thethaiger.com/news/national/co … on-over-20

dreamman

Un commentaire

  1. « Si les relations sexuelles contre de l’argent étaient légales, les fonctionnaires ne pourraient pas forcer les travailleurs du sexe et les personnes impliquées dans l’industrie à payer des pots-de-vin illégaux. »
    intéressant, donc on sait que certains policiers sont corrompus, mais on préfère légaliser la prostitution pour ne pas que la police perçoivent des pots de vin plutôt que lutter contre la corruption dans la police…

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